Collections de rêves : roundiner et intellectualiser


Dixième exemple

(1) Je suis à moto et je me rends compte tout d’un coup que je n’ai pas le casque. Je me dis : « Mince !» J’ai juste un truc noir sur la tête mais pas le casque.
(2) Je me demande si je ne l’ai pas oublié là où je suis allé acheter des piles. C’était 1,6 €. Ce n’est pas aussi cher que cela.
(3) Il m’en fallait deux pour mon dictaphone.
(4) La bonne femme m’avait dit : « C’est pour papoter ?». Je lui avais répondu « non, c’est pour noter mes rêves ».
(5) Je me dis que le mieux, c’est de rentrer chez moi car si je ne le trouve pas ici, chez moi il y a un casque.
(6) Il y a plein de trous (petit creux) sur la route et j’appuyais un peu (pour aller assez vite) et ma roue arrière avait un petit défaut.

On voit tête pour intellectualiser et papoter pour blablater.


Traduction du rêve

(1) Je suis à moto et je me rends compte tout d’un coup que je n’ai pas le casque. Je me dis : « Mince !» J’ai juste un truc noir sur la tête mais pas le casque.
Pas de protection contre l’intellectualisation (s’interroger tout seul de choses intellectuelles). Il faut prendre les deux pistes pour ce truc noir sur la tête. Ce truc a pu me faire croire que j’ai une protection sur la tête. De plus, il est noir, symbole de l’inconscience. Il pourrait coder l’ego. S’il correspondait à une petite protection, on aurait là un aspect positif. Le rêve ne donne pas beaucoup d’indice sur ce point.
On prendra les deux pistes pour faire agir chaque partie du rêve.

(2) Je me demande si je ne l’ai pas oublié là où je suis allé acheter des piles. C’était 1,6 €. Ce n’est pas aussi cher que cela.
Ces piles, c’est ce qui me fait abandonner le casque (puisque c’est le même lieu géographique dans le rêve qui code l’état dans lequel je suis). C’est l’énergie pour intellectualiser, s’il n’y en a pas, pas d’étude, de réflexion. Cela ne me coûte pas très cher : j’arrête facilement ma réflexion s’il le faut et passe à autre chose. Le 1 c’est l’ego et le 6 l’inconscience. Si c’était 1 600 €, ce serait la même idée mais d’une manière plus importante : ce serait cher.
De cette deuxième partie, on pourrait alors penser que le truc noir sur la tête est positif et me protège, c'est-à-dire me permet assez rapidement d’arrêter mon discours. Ce n’est qu’une piste.

(3) Il m’en fallait deux pour mon dictaphone.
Il en faut deux : un qui parle et l’autre qui écoute. Je suis les deux à la fois : devant un dictaphone, on parle tout seul.
Moi je note mes rêves avec, mais il faut voir ce symbole comme codant autre chose : ici parler tout seul.

(4) La bonne femme m’avait dit : « C’est pour papoter ?». Je lui avais répondu « non, c’est pour noter mes rêves ».
Papoter : parler sans intention longuement (roundiner). Noter mes rêves : cela parle de mes réflexions sur, comment j’aimerais que le monde soit, et je rêve.

(5) Je me dis que le mieux, c’est de rentrer chez moi car si je ne le trouve pas ici, chez moi il y a un casque.
Quand je suis moi-même (chez moi), j’ai une protection contre ces idées que m’envoie l’ego. Quand j’intellectualise, je ne suis pas moi-même.

(6) Il y a plein de trous (petit creux) sur la route et j’appuyais un peu (pour aller assez vite) et ma roue arrière avait un petit défaut.
Sur une moto, la roue arrière est celle qui fait avancer. Ici, celle qui me fait partir de l’état où j’intellectualise vers celui où je ne le fais pas. Ces trous, les moments où je ne le fais pas.
Cette partie parle d’un défaut de ma part mais de faibles difficultés pour avancer et partir de l’état ou j’intellectualise vers celui où je ne le fais pas.
Sans les cinq parties précédentes, celle-ci (la 6) est indécodable.



Revenir en haut de cette page